Lieu | Cachan |
Date | 2018 |
Surface | 3600 m² |
Coût global | 1,1 M€ |
Coût paysage | 1,1 M€ |
MOA | Ville de Cachan |
Équipe |
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Programme |
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Catégories |
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Crédits | Photos © Cyrille Weiner |
Situé sur un axe nord-sud formé par la vallée de la Bièvre, le « parvis-jardin » tel que nommé par les cachannais.es s’inscrit dans une promenade inter quartier qui se déploie depuis les vignes de Cachan au nord vers la place Jacques Carat et jusqu’aux berges de la Bièvre au sud de la ville.
Point fort du projet, le fin travail de nivellement fait le site existant, le promontoire sur rue perché à 3m de haut déconnecté des voiries et des espaces publics le ceinturant. Au service de transparences visuelles choisies, une série de pentes douces et progressives entre les avenues périphériques et l’entrée du théâtre permettent de créer un lien visuel fort entre le parvis jardin, la ville et son nouvel équipement.
Sa composition, ou structure, s’appuie sur les grandes lignes de la façade du théâtre, sobre et élégante. De grandes obliques, une inflexion, forment au sein du jardin une structure tramée sur laquelle se déploie l’espace.
Les proportions et qualité du parement de la grande façade aux modules fait de pleins et de vides sont ainsi repris par la trame qui alterne surfaces minérales et surfaces plantées d’essences aux hauteurs variées.
Profitant du vitrage sur toute la longueur du bâtiment, la pente générale rejoint le sol du grand hall depuis le parvis ; le regard s’enfonce jusqu’à l’intérieur du volume éclairé ; tandis que depuis l’intérieur, une vue panoramique en légère plongée sur le jardin s’offre aux usagers du théâtre.
Aux abords de l’entrée du théâtre, un vaste plateau libre accueille la foule les jours de spectacles. Cet espace ouvert se veut généreux, lumineux. Il bénéficie d’une large ouverture sur le ciel par la proximité du stade au sud, d’une vue lointaine et dégagée dans laquelle s’inscrit l’église Sainte Geneviève. L’altimétrie du grand plateau est pensée pour permettre une liaison directe à la terrasse prévue en toiture de la maison des associations et de nouveaux équipements connexes à venir.
Inscrits dans la pente, des lignes de force sont soulignées par de grands bancs métropolitains en béton clair de hauteurs variables (entre 0 et 65 cm) qui disparaissent dans la pente pour s’aligner sur l’horizontalité du sol du grand hall.
À l’image du théâtre, le choix des matériaux s’est fait dans une recherche de sobriété. Le béton clair au sol, en continuité du sol du théâtre, est repris par les murets-bancs installés dans la pente dans lesquels sont disposés les appareils d’éclairages.
Aucune émergence ne vient perturber la déambulation. L’agencement des assises accompagne les cheminements pour proposer des espaces variés, confidentiels ou organisés de manière à accueillir les spectateurs lors de spectacles extérieurs.
Support de multiples usages, le parvis jardin est un espace planté généreusement. Apportant de la fraîcheur en été, il offre une respiration dans le contexte très minéral de la place Jacques Carat. Le parvis jardin est planté d’essences retenues pour leur rusticité et en grande majorité natives du bassin parisien. Des arbres de hautes tiges laissent passer le regard sous leurs houppiers pour conforter les vues sur le théâtre ; les arbres en cépées et arbustes sont en formes libres. Les massifs plantés sont composés de mélanges de vivaces élaborés selon leur hauteur et intérêt saisonnier et composés d’essences rustiques aux floraisons blanches et feuillages automnal variés. Des feuillages fins pour une transparence et une ombre légère ont été retenus pour la strate arborée et arbustive.