La Cité Universitaire de Paris

Au lendemain de la Première Guerre mondiale, un projet ambitieux voit le jour dans le sud de la capitale : créer un lieu de vie ouvert aux étudiants du monde entier, fondé sur la paix, le dialogue et la coopération internationale. La Cité Internationale Universitaire de Paris (CIUP) naît de cette volonté de bâtir un monde plus juste à travers l'éducation et les rencontres humaines.

La Maison de l'Égypte

En 2016, un document exprimant l'intention de créer un pavillon égyptien est signé par le président de la République Arabe Abdel Fattah Al-Sissi. Une équipe franco-égyptienne remporte le concours lancé en 2019 : Sam Architecture et Dar Arafa Architecture pour le bâtiment, Emma Blanc pour la conception d'un jardin extérieur et intérieur. Le terrain retenu est une parcelle de forme trapézoïdale dominée par un hêtre pourpre (Fagus sylvatica purpurea) qui devient la pierre angulaire du projet d'architecture et de paysage.

Des espaces de rencontres

La résidence est conçue autour d'un grand atrium central autour duquel s'organise la vie collective : les cuisines et salles à manger situées à chaque étage jouissent tous d'une vue sur les deux jardins. Le 1er étage est un espace de rencontre privilégié autour du jardin égyptien. Au 8e et dernier étage, un roof-top offre aux résidents un espace extérieur en été, largement ensoleillé.

Un bâtiment sobre et pérenne

Le bâtiment tout entier est sculpté par les forces artificielles tels le bruit ou la pollution du périphérique, mais aussi par les forces de la nature comme la course du soleil et le comportement du vent ou encore la présence du hêtre. Cette dernière contrainte devient le principal atout du projet en créant un dialogue entre deux jardins : le premier extérieur, aménagé autour de l’arbre et accueillant une végétation locale, le second intérieur, protégé par la façade courbe, et accueillant une végétation égyptienne.

Le jardin extérieur

La cour s’organise autour du hêtre pourpre central et offre une circulation généreuse qui ondule et s’élargit ponctuellement pour créer des zones de repos et de rencontres pour les résidents. La présence du hêtre pourpre est ainsi magnifiée et devient l’arbre remarquable de la Maison de l’Égypte.

Le jardin s’organise autour du hêtre pourpre central et offre une circulation généreuse qui ondule et s’élargit ponctuellement pour créer des zones de repos et de rencontres pour les résidents. La présence du hêtre pourpre est ainsi magnifiée et devient l’arbre remarquable de la Maison de l’Égypte.

Un talus sur les abords permet d’isoler le jardin du Boulevard Périphérique tout proche. La partie supérieure du talus est dominée par une palette végétale exotique : palmiers chanvre (Trachycarpus fortune), Yuccas (Yucca aloifolia et gloriosa), Grand Pétasite, Ligulaire d’or, Acanthe à feuilles molles, etc.
Au niveau de la partie basse du talus et sous le hêtre pourpre, la palette végétale est travaillée avec des essences locales associées aux forêts d’Île-de-France et tient compte de l’étagement des strates végétales. La densité végétale y est favorisée en alternant notamment strate arbustive (Sambucus nigra, Corylus avellana, Prunus mahaleb, etc), strate arborée (Pinus sylvestris, Acer campestre, Betula pendula, etc.) et strate basse (Dryopteris affinis, Dryopteris erythrosora, Helleborus foetidus, Asarum europaeum, Hedera helix etc).

Le jardin intérieur

Le jardin de l’atrium est une véritable oasis à l’intérieur du bâtiment. Les conditions particulières de ce jardin (chaleur et lumière) permettent la plantation d’une palette végétale plus exotique, faisant écho aux jardins du monde présents dans le parc de la Cité Universitaire.
Les essences choisies sont adaptées à ce milieu spécifique. Un travail de la strate basse (couvre-sols et îlots humides avec des papyrus) jusqu’à la strate arborée (hauts palmiers) accentue l’imaginaire de ce jardin luxuriant en intérieur.