Lieu | Creil 60100 |
Date | 2021 |
Surface | 14400 m² |
Coût global | 6500000 € |
MOA | Ville de Creil |
Équipe |
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Programme | Concours restreint de maîtrise d’œuvre pour |
Mots-Clés | -Patrimoine |
Catégorie |
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TERRASSES SAINT-MEDARD
D’un bosquet à l’autre, un espace public partagé.
L’enjeu majeur de ce réaménagement est la transformation de cet espace désuet, vieillissant et morcelé en un « TOUT » cohérent.
Simplifier et unifier
Le traitement unitaire et simple des lieux est un préalable pour réussir la transformation de l’espace et donner envie d’y séjourner. Ce site possède un grand potentiel, le simplifier et l’unifier passe tout d’abord par son désencombrement puis par le traitement technique et spécifique de chaque rupture de niveau.
Patrimonialiser
Une attention particulière est portée à l’édifice de manière à le replacer au centre de l’espace et dans une ambiance calme apaisante permettant de le valoriser. Elle engage une volonté d’harmonisation entre les matières (façades, sol, murets, grilles…), le végétal, les mobiliers et la lumière.
En lien étroit avec l’inscription du monument dans la ville, l’espace se scinde très clairement en deux ensembles. Au sud-est, le parvis, ni trop grand ni trop petit dans ses proportions donne un certain recul sur l’église tout en étant capable d’accueillir des évènements, et des festivités, le marché de plein vent… A l’arrière, l’espace est plus resserré, plus intime et s’adosse presque au bâti environnant. S’appuyant sur ce rapide constat, nous avons fait le choix de valoriser ces deux faces distinctes : un chevet végétal et un parvis ouvert et généreux cadré par deux grands mails.
Depuis la rue Marl, on entre dans le site par un premier bosquet composé d’arbres de haut jet, aux pieds desquels de petits parterres fleuris cernés par des haies basses mettent à distance des logements. Cet espace est une sorte de vestibule d’entrée qui souligne par son traitement végétal renforcé et soigné, le chevet de l’église Saint-Médard. Une simple rampe PMR nous amène directement aux pieds du clocher, sur un le parvis ouvert connecté au coteau des carrières et à la rue de la république. C’est un espace vaste et généreux, vivant et ombragé dans lequel se côtoient les terrasses de café et de restaurant, la pharmacie, l’épicerie… Le jeudi, jour de marché, on ne distingue plus très bien les enfants qui jouent sur les facettes du sol. Mais on sait qu’ils sont au pied d’un des mails qui cadre la grande perspective et dont on perçoit la frondaison par-dessus les étals. Rafraichis par le passage au-travers du nuage de brume, le choix nous est offert de faire une pause, à l’ombre d’un arbre, sur de grands bancs métropolitains ou bien sur les gradins pour profiter de la vue sur le monument.
Plus amont, dans le passage des commerces, une pergola aux airs de guinguettes abrite un petit groupe d’adolescents venu assister à un atelier citoyen dédié à leur attention et dont le rendez-vous est fixé, (comme toujours) devant la maison de ville.
L’espace s’ouvre sur un grand rampant arboré permettant à tous de regagner le niveau haut au croisement de l’allée des Tilleuls et de la rue de la république. Les plus rapides (ou les plus pressés) prendront l’escalier central.
Le parcours se poursuit vers l’ancien square de la Libération transformé en cour jardinée, offerte aux habitants venus simplement pour observer, ou pour s’exercer à l’entretien de massifs de plantes vivaces et herbacées de pleine lumière et de mi-ombre disposés sur de vastes tables.
Une rampe/escalier condensée pour ne pas prendre trop de place, remplace les deux anciens emmarchements
et permet d’accéder facilement au niveau du passage Tyr Ali ainsi qu’au belvédère des enfants situé plus de deux mètres au-dessus. Au-delà du passage, le bosquet final, de l’entrée de ville, marque la fin du parcours.
Ouvert sur la ville, c’est un lieu de fraicheur, dans lequel on peut travailler ou déjeuner, jouer ou se reposer.