Le projet s'étend sur toute la place jusqu'au parvis de l'église Saint-Gervais-Saint-Protais
Vue de la clairière qui s'ouvre sur le parvis de l'église
Axonométrie de la place
Plan masse du projet au 1/100e
Vue depuis l'intérieur de la clairière
Le projet est une épaisseur végétale (masse horizontale) et minérale (ponctuations verticales)
Le projet lumière traduit l'idée de clairière en dotant l'espace central d'un éclairage évoquant la chaleur des bougies
Coupe transversale à l'intérieur de la clairière
Le jardin avec ses buttes crée une intimité propice au receuillement
Plan de plantation
Couleurs et saisonnalités de la palette végétale
Aquarelles réalisées par l'artiste Georges Rousse
Le projet lumière prévois un éclairage projeté pour accompagner ponctuellement l'oeuvre de Georges Rousse la nuit
Les continuités végétales autour de la place. Plan masse au 1/1000e
Palette végétale du jardin

Acanthus mollis

Actaea spicata

Allium ursinum

Anemone hepatica

Anemone honorine jobert

Aquilegia vulgaris

Asplenium scolopendrium

Astilbe arendsii weisse gloria

Astrantia major

Athyrium filix femina

Brunnera macrophylla

Carex divulsa

Ceratostigma plumbaginoides

Geranium sanguineum album

Gypsophila paniculata

Hedera helix needlepoint

Helxine

Iberis sempervirens

Luzula nivea

Muehlenbeckia complexa

Muscari cosmosum

Pimprenelle officinale tanna

LieuParis
Date2022
Surface3226 m²
Coût global3 000 000€
MOA

Ville de Paris

Équipe
  • Emma Blanc mandataire
  • Pierre Marchand architectes
  • OGI, 8'18''
  • Georges Rousse
  • A et cetera
Programme

Jardin mémoriel dédié aux victimes des attentats du 13 novembre 2015 - concours classé second

Mots-Clés
  • Mémoire
  • Installation artistique
  • Jardin
  • Clairière
  • Mobilier sur mesure
  • Site classé
  • Patrimoine
  • Réemploi
Catégories
  • Espace public
  • Culture et equipements
Crédits

Perspectives réalisées par Jeudi Wang

L'orme devant la caserne éclairée par la lumière du crépuscule

L’idée d’un jardin propice au recueillement peut sembler opposée à la vocation d’un espace public, urbain, ouvert, en mouvement et bruyant. Et c’est bien l’un des enjeux du projet que de trouver une combinatoire entre la destination des lieux, leurs spatialisations, leurs temporalités et leurs vitesses dont nous comprenons l’absolue nécessité de les faire coïncider pour créer ce nouvel espace dans Paris, capable d’accueillir le quotidien comme l’exceptionnel.
Notre attitude face à la puissance de l’architecture qui enveloppe la place Saint-Gervais a consisté à donner au projet les conditions d’une intimité nécessaire en créant « une place dans la place ».

La clairière autour de l'orme

La clairière mémorielle

L'orme situé au centre de la place est un patrimoine indissociable de cette place et de l'église qui lui fait face. la clairière l'entoure pour le mettre en valeur et le faire participer à ce lieu de mémoire.
La clairière mémorielle créée, est ce lieu paisible, propice à la commémoration. Point de départ de notre démarche, cette placette est un cercle parfait, ouvert sur le ciel.

Le dédale de sotobas

Pourquoi une clairière ?

Tout d’abord parce que cette notion nous plait, dans ce qu’elle véhicule de positif : clarté, lumière, sérénité. D’un point de vue sensoriel, c'est un endroit que l’on découvre, une intériorité ouverte vers le ciel et la lumière.
Cette clairière est délimitée par le souvenir des personnes décédées représentées par les 131 « Sotobas » disposés sur son pourtour. Ces verticales se dispersent dans la ville, à l'image des innombrables victimes de ces attentas.

Le jardin enveloppant

Le jardin comme un seuil

Entre la ville et la clairière mémorielle, dans une transition tout à la fois d’usages et de vue, se trouve le jardin. Véritable seuil, le jardin d’herbacées ponctué d’arbustes est une épaisseur vivante et changeante, poétique, qui matifie le son de la ville et contraste avec le dispositif dressé des "Sotobas". Ce jardin est le plus vaste possible, espace de transition et de mise à distance, il participe à l'intériorité que l'on ressent à l'intérieur de la clairière en créant un masque végétal qui double le masque minéral des "Sotobas".

L'anamorphose se dissout parmis les sotobas
L'anamorphose s'assemble au point de vue choisi pour révéler l'oeuvre réalisée en mémoire des victimes des attentats

Une œuvre d'art dans la ville

Les "Sotobas" sont les support de l'anamorphose de Georges Rousse qui prend le relai pour investir le champ du commun.
La puissance de l’œuvre résulte de la collision entre son apparition dans le point perspectif choisi et l’abstraction. Sa réalisation dans l’espace synthétise d’une manière parfaite la symbolique de ce nouveau lieu mémoriel dans lequel il est question de l’unité comme de la diversité.
Symboliquement, les fractions de l'anamorphoses perceptibles dans l’espace, toutes différentes et éclatées sur les verticales des Sotobas, représentent la pluralité et la différence. Leur assemblage, en un point de vue choisi, est une composition savante, géométrique et perspective dans laquelle l’Unité trouve tout son sens.
Autrement dit, l’œuvre permet de passer de l’individualité (les victimes) au collectif (la société) et inversement.
Visible d’un point de vue unique, elle laissera apparaitre le mot : « MEMORIA ».

Les reflets et la matérialité des Sotobas

Des matériaux en continuité avec la ville

Le travail du sol et les continuités douces de la topographie accessibles à tous et toutes, la sobriété des matières et l’homogénéité du mobilier urbain permettent d’assurer la couture entre le projet et la ville de Paris.