LieuParis, 75, Bois de Boulogne
Date2016
Surface28000 m²
Coût global10 M€ TTC
MOA

Ville de Paris, DEVE / DPA

Équipe

Emma Blanc paysagiste : mandataire
Projectiles : architectes
BET : CL Infra, AEU, Albert & Cie, Camebat

Programme

Mission complète

  • Implantation d'aires de stationnements de caravanes, de 9 bâtiments sanitaires et un bâtiment d’accueil.
  • Création de noues et d'1 bassin de tamponnement pour gérer les EP
  • Reconquête végétale du bois
  • 1 aire de jeux pour les enfants
Mots-Clés
  • Site classé
  • Zone PPRI
  • Restauration du milieu naturel
  • Préservation et renforcement du Patrimoine végétal
  • Amélioration de la qualité et image du site
Catégories
  • Site naturel et grand paysage
  • Sites classés
  • Espace public
Crédits

Photos © Karolina Samborska

Le site avant projet - 2011

Intervenir en site classé L’inscription d’un projet «paysager» prend tout son sens lorsqu’il s’agit d’un site et d’un programme d’envergures où l’enjeu d’une intégration spatiale porte avec lui l’enjeu d’une intégration sociale. Respectueux du « déjà-là» dans nos démarches, nous avons projeté en ouvrant le champ des préoccupations à des questionnements plus larges que les sites eux-mêmes.

Nos intentions spatiales pour ces deux projets vont à la fois dans le sens de l’unité et de la diversité. L’unité consistant à donner une lisibilité totale et la plus simple possible de tout l’espace. Trouver l’identité, le sens de l’espace. La diversité, des sites supposant un traitement différencié des limites, des plantations, de la topographie. Au regard des parcelles données, soit deux parkings entièrement minéralisés, nous avons choisis d’avoir une attitude radicalement végétale au profit d’une intégration maximale dans ces paysages «naturels».

La question des sols, une réversibilité naturelle spontanée Le projet optimise la reconversion de ces sites et leur retour à une plus grande porosité. Au regard du programme et pour des raisons pratiques et techniques, les voiries et les emplacements du projet sont laissées en enrobé. Ce matériau est intéressant à analyser du point de vue de la réversibilité du site : Toujours mis en œuvre en fine couche superficielle de quelques centimètres d’épaisseur, ce matériau est facilement extractable si nécessaire.

Comme nous le montre les sols en place sur les 2 sites, il se laisse coloniser très rapidement lorsqu’on ne le désherbe pas. Enfin, l’enrobé fait office de paillage, il limite l’évaporation du sol vers le ciel et assure par rétention, une certaine alimentation en eau pour les racines les plus fines et les plus superficielles. En somme nous pouvons résumer notre approche du matériau en disant que les végétaux et l’enrobé ne sont pas ennemis dans une opposition «écologique » de leurs nature mais peuvent sans problème coexister. La question des constructions, unes réversibilité choisie Ce projet d’aménagement présente trois temporalités. Il faut en effet bien distinguer celle du chantier, puis la durée de l’exploitation de cette aire et enfin celle de la restitution de ce site vers son statut d’espace naturel boisé. Tout au long de ces différentes phases, l’empreinte des aménagements et des équipements sur le site doit absolument être minimisée.

Le bois du temps d'Alphand
2011 - Le bois aujourd'hui