LieuChamps sur Marne (77)
Date2013
Surface22000 m²
Coût global19,6 M€
Coût paysage1,01 M€
MOA

Université paris-est Marne-la-Vallée
Ludovic Feron pôle construction

Équipe
  • Beckmann et N'Thépé, architectes mandataires
  • Emma Blanc sous-traitante
  • BET : AEU, Peutz, Van Santen, Franck Boutté, Cotec
Programme
  • Aménagement paysager des espaces publics attenants à la bibliothèque
  • Mission complète
Mots-Clés
  • Douve, cour de ferme
  • Écosystème
  • Jardin d'eau
  • Biodiversité
  • Bois de saules
  • Mobiliers sur mesure
  • 1% artistique
Catégories
  • Culture et equipements
  • Site naturel et grand paysage
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La fusion du paysage et de l’architecture passe par la valorisation du caractère des lieux. L’élément central de ce projet est la douve, qui outre sa fonction de bassin de rétention et de captage des eaux, fonctionne comme un véritable écosystème aquatique.
La palette végétale spécifique s’étage en gradient d’humidité et de qualité de filtration. Autres éléments constitutifs de ce paysage : un bois, un grand parvis permettant d’entrer et de passer en sous face de la bibliothèque, où de minces reliefs minéraux forment une géographie propice au sentiment d’intimité que requiert la lecture.

Site avant les travaux

Un lieu privilégié

Vestige d’une époque rurale, la Ferme de la Haute Maison (bâtiment datant du XVIIe siècle) est constituée de deux corps de bâtiments structurant une vaste cour, un espace clos et isolé, comme coupé du reste du campus de l’université.

La personnalité de cet espace découlera logiquement des bâtiments qui l’entourent : la future bibliothèque centrale d’un côté, et la future Maison des Etudiants de l’autre. Ce lieu sera le reflet de la vie estudiantine, un véritable espace de sociabilité où de nombreuses manifestations pourront prendre place en regard d’une vocation éducative. Sa place et sa fonction auront un rôle stratégique sur le campus. En relation directe avec la douve, la bibliothèque s’affirme par un traitement paysager fort, un jardin d’eau et de buttes créant comme des « îles de lecture » extérieures, permettant au public de s’asseoir à l’abri. Un vallonnement entre creux et bosses se forme, offrant des assises le long des cheminements menant vers la bibliothèque. Les limites de ce jardin présagent de l’empreinte de la future extension.

Le jardin d’eau

L’idée du jardin est celui d’une salle de lecture en plein air. De minces reliefs (+4m/-1m) forment une micro géographie propice au sentiment d’intimité que requiert une salle de lecture. Des bancs garde-corps en béton blanc et préfabriqués, permettent de s’asseoir, voir de se lover dans ces volumétries douces.
Sur le même principe que pour le bâtiment, le jardin est entouré d’eau - la salle extérieure est une île. Les reliefs en plein et en vide sont faits à partir des déblais/ remblais du site qu’on viendra régaler de terre végétale pour la bonne pousse des végétaux.

Sous le bâtiment
Les douves, refuges pour la faune

La douve

Outre sa fonction de bassin de rétention et de captage des eaux, la douve fonctionne comme un véritable écosystème – une niche écologique riche qu’il faut maintenir. Ce fossé rempli d’eau, ce réservoir, est planté d’iris des marais, de prêles, de massettes, de Gunneras…. Autant de plantes de berges qui créent la diversité. Des plantes flottantes jouent le rôle d’épuration d’eau, comme la jacinthe d’eau (Eichornia crassipes), la laitue d’eau ou les lentilles d’eau.

Par d’autres moyens naturels (introduction de carpe par exemple) et une profondeur d’eau minimale d’un mètre, la douve peut fonctionner sans système artificiel de filtrage des eaux. Les végétaux s’étagent sur le talus, en fonction de leurs préférences, en trois grandes familles :

  • Plantes aquatiques : Massette, Roseaux, Scirpes, Lotus
  • Plantes semi immergées : Gunneras, Joncs
  • Arbres et arbustes de zone humide : Saules, Aulne glutinosa, carex
La cour de ferme devenue parvis public et artistique. Le fil bleu du 1% artistique s’immisce dans l’ensemble des espaces.